Du 24 au 29 avril 2024, 50 adhérents de la SHA se sont rendus dans la région des lacs italiens pour visiter de somptueuses demeures et leurs jardins.
Au bord du lac de Côme, bien couverts, par un froid hivernal, découverte de la Villa Melzi et de ses jardins à l’anglaise ponctués d’arbres plus que centenaires, puis des jardins en terrasse, des villas Monastero et Cipressi
Sur l’autre rive du lac, lors d’un trajet en bateau, les palais se succèdent et nous apprécions le caractère intimiste du jardin de la Villa Balbianello, qui a appartenu au célèbre explorateur Guido Manzini et qui renferme de belles collections d’art, gravures, statuettes, vases chinois.
La Villa Carlotta nous impressionne par ses proportions gigantesques, autant que ses jardins où les rhododendrons et azalées centenaires sont en pleine floraison.
Sur le lac majeur, en bateau privé, découverte des îles Borromées, Isola, Bella, madrée et Pescatore avec leurs somptueux palais.
Après une visite du jardin botanique Alpinia sous la pluie, le temps se dégage pour la visite des jardins botaniques de la Villa Tarantino avec ses arbres séculaires.
Retour du soleil le lendemain pour la visite de la Villa della Porta Bozzolo, résidence d’été des riches aristocrates et ses jardins en terrasse.
Après un pique-nique entre deux averses au petit port pittoresque de la Roche jaune, nous nous
dirigeons vers le jardin du Kestellic.
C’est à la fin du 19e siècle que le Navigateur Aristide Dalibard, qui arrivait de Constantinople fut mis en quarantaine devant la baie du Kestellic .Il tomba sous le charme du site , édifia un manoir et aménagea un jardin en construisant de nombreux chemins taillés dans le roc, des plans d’eau, des cascades, une vasque avec des jets d’eau dans la Cour d’entrée . La propriété est rachetée en 1947 par le Marquis Yan de Kerouartz. Il commence dans les années 70 à introduire et planter des espèces exotiques provenant de l’Amérique du Sud, de l’Australie, de la Nouvelle-Zélande et de l’Afrique du Sud.
Le parc s’étend sur une superficie de 6 hectares, dominant la rivière du Jaudy. Nous avons pu déambuler tranquillement sur les sentiers en balcon permettant de belles perspectives sur la forêt de fougères arborescentes sous-jacente.
Nous sommes accueillis par le propriétaire Gérard Jean, qui a créé le jardin en 1997.
Il a planté 20000 plantes et 2450 variétés. Dans ce jardin se mêlent des feuillages de couleurs de formes différentes, des perspectives variées devant la mer en toile de fond. Le jardin exotique a été créé autour d’un palmier centenaire :Trachycarpus fortunei. L’étang aux nymphéas regroupe des Iris sibirica, ensata, des persicaires, des Gunneras. Nous découvrons également un jardin anglais, un jardin austral avec sedums, Euphorbes, Carex, Yuccas, Agaves et enfin une allée himalayenne crée plus récemment sur 100 m de long comportant des rhododendrons et des azalées en pleine floraison, ainsi que des bambous.
Nous sommes accueillis par Jean-Yves Roué ,qui, avec son ami Robert Cadiou, a créé l’entreprise en 1973 sur une parcelle de 13 hectares . L’entreprise est d’abord spécialisée dans la production de plantes de terre de bruyère, puis elle va se diversifier. Elle est ensuiter reprise par les 2 fils Thomas et Olivier Roué qui vont étendre l’exploitation et diversifier la gamme de végétaux. Nous avons pu assister à la préparation des commandes où la présentation des végétaux et leur étiquetage sont particulièrement soignés. La production des camélias est une des spécialités de l’entreprise. Les camélias sont bouturés à l’automne puis transplantés et mis en vente au bout de 3 ans. La plupart des autres végétaux sont élevés à partir de jeunes plants produits par d’autres entreprises spécialisées. L’innovation fait partie de l’adn de cette entreprise familiale. Plusieurs voyages en Chine, en Hollande, en Allemagne, en Espagne permettent de découvrir et de créer de nouvelles variétés.
Le conservatoire botanique de Brest a entre autres missions de répertorier et de préserver sur 12 départements les espèces botaniques .Nous sommes accueillis par Xavier Guegen qui va nous faire découvrir la variété des serres tropicales. 4 espaces différents ont été créés: une zone tropicale sèche ,une zone de forêt tropicale humide ,une zone d’île océanique subtropicale et une zone de montagne tropicale humide. Nous découvrons une plante originaire de l’île Maurice ,qui a disparu localement : le Cylindrocline lorencei qui a été sauvé par le conservatoire botanique grâce à des graines récoltées en 1982, conservées depuis cette date et dont on a pu prélever quelques cellules qui ont été mises en culture. Cette plante sera réintroduite ultérieurement sur l’île. Nous découvrons ensuite librement dans le vallon du Stang-alar qui comporte plusieurs zones : zone de bambou, zone de palmiers et de plantes d’Amérique du Sud, zone de plantes de Nouvelle-Zélande et d’Australie ,une zone de gunnera et de Fougères arborescentes. Les massifs créés le long de la rivière sont ponctués par les floraisons des rhododendrons, des hostas, Eukianthus, Stewartia et camélias à floraison tardive.
Vincent Abolivier et Pascal L’hermitte nous entraînent dans leur jardin intimiste qui a été créé en 2007 sur une surface de 1,6 ha. Les différents espaces du jardin: ruisseau, Gloriette, jardin japonais,jardin exotique invitent à la quiétude. Nous sommes éblouis par les riches floraisons des Iris, des Viburnums, des glycines des pivoines et par la belle collection de conifères. Un espace pépinière a ravi les participants et nous avons commencé à remplir de végétaux les soutes du car!
Créé en 1981 par Jean-Pierre Guéguen, le parc botanique de Cornouaille s’étend sur plus de 4,5 hectares et bénéficie de la douceur maritime. De nombreuses espèces rares de rhododendrons parfumés ont été acclimatées ainsi que des camélias et notamment le fameux Camélia Igo de l’île de Kyushu. Le parc comporte 25000 plantes et environ 3500 espèces dont 2000 pieds d’azalées,360 espèces de rhododendrons, 382 Camélias, 85 de Magnolias et de nombreuses érables et des hydrangéas. La partie basse du parc a été aménagée plus récemment, un jardin aquatique de 6000 m² comportant une collection de 120 hémérocalles, de nombreux hibiscus aux grandes fleurs, des astilbes, des Iris Ensata, des Lotus et des Gunneras. Nous avons continué nos découvertes botaniques à la pépinière très bien fournie en plantes rares comme le Chionanthus et le Pachystegia .
Descendant d’une famille d’explorateurs, Christian de la Sablière continue, dans les années 60, la collection initiée par son père avec les moyens de l’époque : marcottage, greffage et semis. En 1987, un terrible ouragan détruit 90% du domaine forestier. Mais, de ce chaos va naître l’actuel parc de Boutiguery, 20 hectares couverts de 1500 nouveaux plans chaque année. Avec Marc Colombel, il crée la société bretonne du rhododendron et tous les deux se lancent dans l’hybridation. Les semis obtenus sont ensuite plantés sans en connaître la couleur puisqu’il mettent plusieurs années à fleurir. Ainsi s’ est créé un patchwork aux couleurs éclatantes. C’ est Virginie, sa fille qui nous conduit dans le domaine ; Nous sommes impressionnés par le très grand développement des rhododendrons, parfumés pour certains et déambulons dans le labyrinthe d’azalées en fin de floraison. Ici encore une vaste pépinière de plantes de collection et de productions du domaine a ravi les participants.
Nous sommes accueillis par les propriétaires qui, malgré leur âge, sont encore très enthousiastes. Le jardin s’étend sur 1,6 hectare, à flanc de coteau. En partie basse du terrain devant la maison, nous découvrons une magnifique rocaille aménagée autour d’un bassin avec pivoines, talictrum, plantes vivaces basses, iris, armérias. Plus loin à l ombre d’acer palmatum se déploient fougères, azalées ,brunneras, sceau de Salomon. En partie haute du terrain des allées ombragées ont été aménagées entre les camélias, rhododendrons, érables remarquables.
Le jardin du Prieuré de Locmaria été créé en 1997 dans l’esprit du jardin médiéval des monastères à l’époque d’Anne de Bretagne au début du XVI e siècle. Au centre du jardin, siège un kiosque avec une Fontaine qui symbolise la source de la vie. Autour s’organise, un jardin vivrier, un jardin de plantes médicinales, un jardin de plantes tinctoriales et un jardin marial composé de plantes ramenées des croisades par les Chevaliers.
Le jardin du théâtre Max Jacob.
Il a été aménagé lors de la construction du théâtre au début du 20e siècle.C’est un jardin romantique anglais avec des allées sinueuses, comportant des arbres remarquables : Tulipier de virginie centenaire(Liriodendron tulipifera aureomarginata),Cyprès chauve (Taxodium distichum) Sequoia géant et Drymis Winterii en pleine floraison.
Le jardin de la retraite.
Situé dans la vieille ville, le jardin disposé en terrasses exposées au sud et clos de murs, comporte un sol caillouteux et calcaire qui a permis l’installation de végétaux exotiques issusde Nouvelle-Zélande, d’ Afrique du Sud, de Chine comme les palmiers, les bananiers, le Melaleuca ou l’Olearia. Dans jardin de la paix, de création plus récente, d’inspiration
méditerranéenne nous retrouvons des oliviers, des cistes, des agaves.
Les propriétaires, pépiniériste à la retraite, ont créé ce jardin sur 1,3 hectare en 2010.Ils ont planté avec goût 4000 variétés, toutes étiquetées. La visite se fait en un long cheminement sur un sentier bordés de Cornus, viburnums, érables, rhododendrons ,rosiers anciens et nombreuses plantes vivaces.