Parole de jardinier

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Nous connaissons toutes et tous le parc et le potager du château d’Epiré dans lesquels Françoise et Jacques Bizard, propriétaires des lieux,  avaient convié la SHA pour notre réunion mensuelle de juin 2023. A l’occasion de cette visite, nous avions remarqué la serre en forme de bateau inversé datée de 1839. Cette serre abrite un très vieux pied de vigne dit « de Jérusalem ».

C’est de cette vigne que Jacques Bizard va nous entretenir dans l’article ci-dessous :

Cliquez sur le lien pour ouvrir le PDF :

La vigne de Jérusalem

 

 

 

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Voici un message de notre ami Bernard Baudet, adhérent de la SHA, jardinier émérite, multi-médaillé au concours des jardins potagers de la SNHF :

 » Je recommande à tous nos amis de la SHA (et aux autres), la lecture de ce livre très intéressant : L’équilibre du jardinier de Sue Smith. Vous ferez connaissance avec l’hortithérapie, les jardins thérapeutiques, l’énergie générative, la thérapie d’interaction intensive…tout cela grâce au jardinage, avec des résultats intéressants sur des prisonniers qui récidivent moins, des ados à risques qui retrouvent des repères, des personnes ayant des syndromes post-traumatiques qui gagnent en apaisement et des personnes âgées qui obtiennent une meilleur forme physique et morale.

Au vu de ma propre expérience : AVC il y a 7 ans (paralysie, fauteuil roulant, etc…) je ne peux que souscrire à ce qui est développé dans ce livre. Je sais ce que je dois au jardinage et je le crie haut et fort. Pour conforter ces propos je vous invite à découvrir « les Jardins des Maux Passants ». Vous serez surpris et sans doute admiratifs comme moi de l’œuvre accomplie par la créatrice de cette association-société.

  Bonne lecture et bon jardinage

                   Bernard, le pot’âgé « 

 

NDLR :  Quelques précisions sur l’hortithérapie : Vous connaissez tous l’horticulture, mais connaissez vous l’hortithérapie ? Comme vous le constatez, il y a un « h » donc rien à voir avec les orties qui ont leur propre intérêt en phytothérapie. L’hortithérapie consiste à utiliser les plantes et le jardin en général comme supports pour des activités à visée thérapeutique, conduites par un professionnel formé. Elle est un moyen de venir en aide à une clientèle en difficulté physique, psychique, intellectuelle et/ou mentale en utilisant ce jardin thérapeutique comme support de travail.

Un peu d’histoire :

Déjà dans l’Egypte antique les médecins conseillaient à leurs patients qui souffraient de maladies mentales de se promener dans les jardins. Ce concept fut créé dans les années 1970 par un groupe de thérapeutes et chercheurs américains à l’origine du Council for Therapy and Rehabilitation through Horticulture. En 1986, Roger Urich et Robert Simons, deux scientifiques américains, avaient déjà montré que la simple vue des plantes permettait de réduire les symptômes dus au stress. Des études japonaises ont également montré que le jardinage améliorait les défenses immunitaires et cerise sur le gâteau, il favorise la concentration, renforce la motricité  et entretient la souplesse ce qui n’est pas rien pour beaucoup d’entre nous.

Un stand sur ce sujet était d’ailleurs présent au dernier salon du végétal à Angers animé par des élèves du lycée du Fresne:

https://www.lienhorticole.fr/actualites/vegetal-et-sante-ala-decouverte-des-jardins-therapeutiques-1,3,2878960267.html

Dans ce cadre de l’hortithérapie, Bernard vous a parlé des jardins des Maux Passants dans lesquels la présidente, Romane Glotain y allie travail social et jardinage :

https://lebonheurestdanslejardin.org/tag/romane-glotain/

 

Et pour finir cette chronique jardin-santé voici le livre conseillé par Bernard :

S’appuyant sur les données scientifiques et sur son expérience de psychiatre et de psychanalyste, tout autant que sur sa pratique, vitale pour elle, du jardinage, Sue Stuart-Smith, explore le pouvoir réparateur du lien avec la nature. Best-seller en Angleterre, traduit dans dix langues, un livre inspirant sur les effets thérapeutiques du jardinage et sa capacité à apaiser notre stress dans le monde moderne.
Sue Stuart-Smith, psychiatre, psychanalyste, enseigne à la Tavistock Clinic de Londres. Avec son mari, Tom Stuart-Smith, paysagiste anglais, ils ont créé le magnifique Barn Garden, dans le Herfordshire. « Les jardins et la nature sont souvent plus efficaces que n’importe quel médicament ». Oliver Sacks

 

Et pour les amateurs de jardins anglais voici un lien pour visiter le « Barn Garden » De Sue et Tom Stuart-Smith

https://www.tomstuartsmith.co.uk/our-work/toms-garden

 

 

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Nous pouvons choisir de travailler  dans nos jardins sans utiliser de produits chimiques, mais en fait, les plantes dépendent de la chimie pour réaliser leur cycle de vie comme tous les êtres vivants.

Le monde vivant est un gigantesque bricolage chimique, incroyablement complexe qui évolue depuis 3 à 4 milliards d’années. Lorsque nous jardinons, nous jouons avec un gigantesque jeu de « Lego ». Mais cette incroyable complexité fait que la compréhension du fonctionnement de la plante n’est pas une chose aisée. De nombreux facteurs environnementaux interviennent dans le déroulement de la vie d’une plante. Seules des expériences en laboratoire peuvent arriver à déterminer des paramètres précis, alors que dans nos jardins c’est presque la roulette russe, t°, humidité, composition du sol, ensoleillement, écarts de température, faune du sol,…et peut-être l’humeur du jardinier ou de la jardinière ont une interaction sur l’importance de nos récoltes sans oublier l’eau qui est l’alpha et l’oméga de tout ce qui se déroule dans la plante.

Cette difficulté de compréhension de ces phénomènes a fait émerger des croyances ou recettes de grand-mère, notamment sur l’action de la lune. Celle-ci ayant une action par les forces de marée, il faudrait semer en lune montante et planter en lune descendante, mais alors que penser des maraîchers qui sèment et plantent suivant un planning de production lié aux ventes ? Même si vous êtes des aficionados du jardinage suivant les phases de la lune, pensez- à ceux qui ne jardinent que le weekend et encore pas tous les weekend. Autre problème : la météo, car partant du principe que les pluies, gels ou sécheresses sont des phénomènes plus puissants (et plus perceptibles) que les effets de la lune, je préfère établir mes semis et plantation suivant les conditions météo plutôt que le calendrier lunaire.

Mais, parole de jardinier, vous faites comme bon vous semble, personne ne vous en tiendra compte.

Et à propos de remède de grand-mère, il est bien connu que le jardinier consciencieux à l’habitude de baisser son pantalon et de s’asseoir, fesses nues, sur le sol avant de semer pour tester le confort de la future graine, mais avec le coude c’est plus rapide mais moins fiable. Par contre, avec le réchauffement climatique, nous risquons fort de subir quelques brûlures. Mais d’ici la nous aurons tous un climatiseur dans nos jardins.

 

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Que l’on soit jardinier ou non, la météo reste un sujet de discussion de haute importance. Mais pour nous jardiniers, cela devient un sujet de préoccupation permanent : gelée tardive, canicule, sécheresse etc… sont des calamités redoutées qui nous font oublier  les bons moments passés dans nos jardins comme les belles journées de printemps, les petites pluies bienfaisantes, les belles lumières d’automne etc…, où nous travaillons le cœur guilleret. Mais voilà que le climat changerait ? Nos jardins sont-ils le reflet de ce changement irrémédiable que les scientifiques nous annoncent ?

Mon grand-père cultivait choux, carottes, poireaux, pommes de terre et bien que ces légumes soient toujours appréciés aujourd’hui, nous avons  vu apparaître dans nos jardins, courgettes, concombres, patates douces et poivrons. L’évolution s’est faite sans que l’on s’en aperçoive vraiment et de plus, nous importons des plantes du monde entier, celles-ci n’étant pas toujours adaptées à notre climat, mais celui-ci deviendra peut-être demain leur climat.

Mon grand-père pestait contre les doryphores, les pucerons, les piérides, et autres indésirables. Aujourd’hui, s’il était encore là, je lui parlerai en plus de la pyrale du buis, de la mouche suzukii, du frelon asiatique, du hanneton japonais, du capricorne asiatique, de la mineuse du poireau et de la punaise diabolique.

S’adapter est devenu le maître mot du jardinier du XXIème siècle.

En conclusion, je vous laisse méditer cette phrase de Gilles Clément :

« Le jardin ne s’enseigne pas, il est l’enseignant ».

 

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