Nous pouvons choisir de travailler dans nos jardins sans utiliser de produits chimiques, mais en fait, les plantes dépendent de la chimie pour réaliser leur cycle de vie comme tous les êtres vivants.
Le monde vivant est un gigantesque bricolage chimique, incroyablement complexe qui évolue depuis 3 à 4 milliards d’années. Lorsque nous jardinons, nous jouons avec un gigantesque jeu de « Lego ». Mais cette incroyable complexité fait que la compréhension du fonctionnement de la plante n’est pas une chose aisée. De nombreux facteurs environnementaux interviennent dans le déroulement de la vie d’une plante. Seules des expériences en laboratoire peuvent arriver à déterminer des paramètres précis, alors que dans nos jardins c’est presque la roulette russe, t°, humidité, composition du sol, ensoleillement, écarts de température, faune du sol,…et peut-être l’humeur du jardinier ou de la jardinière ont une interaction sur l’importance de nos récoltes sans oublier l’eau qui est l’alpha et l’oméga de tout ce qui se déroule dans la plante.
Cette difficulté de compréhension de ces phénomènes a fait émerger des croyances ou recettes de grand-mère, notamment sur l’action de la lune. Celle-ci ayant une action par les forces de marée, il faudrait semer en lune montante et planter en lune descendante, mais alors que penser des maraîchers qui sèment et plantent suivant un planning de production lié aux ventes ? Même si vous êtes des aficionados du jardinage suivant les phases de la lune, pensez- à ceux qui ne jardinent que le weekend et encore pas tous les weekend. Autre problème : la météo, car partant du principe que les pluies, gels ou sécheresses sont des phénomènes plus puissants (et plus perceptibles) que les effets de la lune, je préfère établir mes semis et plantation suivant les conditions météo plutôt que le calendrier lunaire.
Mais, parole de jardinier, vous faites comme bon vous semble, personne ne vous en tiendra compte.
Et à propos de remède de grand-mère, il est bien connu que le jardinier consciencieux à l’habitude de baisser son pantalon et de s’asseoir, fesses nues, sur le sol avant de semer pour tester le confort de la future graine, mais avec le coude c’est plus rapide mais moins fiable. Par contre, avec le réchauffement climatique, nous risquons fort de subir quelques brûlures. Mais d’ici la nous aurons tous un climatiseur dans nos jardins.