Que l’on soit jardinier ou non, la météo reste un sujet de discussion de haute importance. Mais pour nous jardiniers, cela devient un sujet de préoccupation permanent : gelée tardive, canicule, sécheresse etc… sont des calamités redoutées qui nous font oublier les bons moments passés dans nos jardins comme les belles journées de printemps, les petites pluies bienfaisantes, les belles lumières d’automne etc…, où nous travaillons le cœur guilleret. Mais voilà que le climat changerait ? Nos jardins sont-ils le reflet de ce changement irrémédiable que les scientifiques nous annoncent ?
Mon grand-père cultivait choux, carottes, poireaux, pommes de terre et bien que ces légumes soient toujours appréciés aujourd’hui, nous avons vu apparaître dans nos jardins, courgettes, concombres, patates douces et poivrons. L’évolution s’est faite sans que l’on s’en aperçoive vraiment et de plus, nous importons des plantes du monde entier, celles-ci n’étant pas toujours adaptées à notre climat, mais celui-ci deviendra peut-être demain leur climat.
Mon grand-père pestait contre les doryphores, les pucerons, les piérides, et autres indésirables. Aujourd’hui, s’il était encore là, je lui parlerai en plus de la pyrale du buis, de la mouche suzukii, du frelon asiatique, du hanneton japonais, du capricorne asiatique, de la mineuse du poireau et de la punaise diabolique.
S’adapter est devenu le maître mot du jardinier du XXIème siècle.
En conclusion, je vous laisse méditer cette phrase de Gilles Clément :
« Le jardin ne s’enseigne pas, il est l’enseignant ».